Le soir tombait sur Sous-Colline, le crépuscule ponctué des discussions du prêtre de Bellona et de la danseuse. Elle le poussait à l'action, après-tout, il fallait bien que les gens se décident à agir. Et pour une fois qu'aventure ne rimait pas avec contrainte. Ils s'en furent vers le bois des murmures, à la recherche des plants que la potion exigeait. Ils étaient accompagnés d'un petit chat noir et blanc très calin que la belle avait prénommé Réveil. La présence d'un chat dans les bois s'en trouvait incongrue, mais il s'y baladait comme en un jardin en fleur, chaque miaulement les charmant ou réconfortant.
Après une rapide prise de bec avec des gobelins en vadrouille, ils tombèrent nez à nez avec l'elfe Hedril (et non pas "Hébien" comme l'avait compris Geignard) qui se joignit à l'équipée, avec quelques réserves par maugréments exprimées. Ils s'enfoncèrent dans les bois, le prêtre Xing les ayant pourvu de la protection d'un loup invoqué, dérangeant le moins possible les bois, jusqu'à ce qu'un ours brun dérangé dans sa lampée de miel se rue sur le groupe. Un combat acharné s'ensuivit, sans que l'ours ne comprenne avant trépas que de miel les trois n'avait besoin.
Peu après, Hedril eu l'oeil attiré par un plan décrit plus avant lors de la réunion. Après vérification dans le calepin d'Ambre, il s'avéra être de la Kelaria Noaria. La belle en pris les tiges, avant que l'elfe lui rappelle que c'était des bulbes qu'ils avaient besoin. Information qu'elle n'avait pas, attendu l'emprunte de secret de certaines décisions qui avait marqué son éviction. Après avoir récolté l'ensemble en suffisance pour tous, ils s'enfoncèrent encore plus avant dans la brume des bois, le murmure du vent jouant de leurs ouïes, jusqu'à un lieu saint des adorateurs de Lase, pierres levées en cercle.
Ambre découvrit là l'Incarna Nera, dont le pistil était nécessaire, mais n'osa y toucher, la plante étant sacrée aux adorateurs. Elle mis en garde les deux autres et bien lui en pris car la sylphe gardienne du site leur apparut. Il fallut là toute la ferveur du prêtre de Bellona qui fit comprendre à la gardienne que l'ont ne souhaitait pas profaner le site, ni la plante qui donnait son souffle à un suivant mort.
La gardienne écouta et consentit à leur laisser prélever sept pistils sur la plante, un de plus et elle mourrait.
Le prêtre et la belle eurent la main tremblante par la tension de la tâche, les pétales tombant au fil de la coupe, sous la pâleur de la gardienne. Ce fut Hedril qui sauva la situation, de gants recouverts ses doigts agiles et prestes prélevèrent les pistils manquant, sans même que la brise ne fisse frissonner la plante.
La gardienne les laissa repartir, la lune finissait sa course, le soleil pointant prendre sa place, le petit Réveil miaulant toujours sur leur talons.